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NOTRE JOURNÉE À PARIS DU 6 OCTOBRE 2017

vendredi 1er décembre 2017, par François-Julien GEORGES

Le 6 octobre 2017, nous, élèves de la classe-théâtre de 3e, nous sommes rendus à Paris. Voici ce que nous y avons fait, et ce que nous en avons retenu.

Dans les secrets de la Comédie-Française
Nous sommes arrivés à la Comédie-Française vers 11 h. Comme Marine, notre guide n’était pas encore là, nous sommes allés dans la cour du Palais-Royal où se trouvent les colonnes de Buren.

Lorsque Marine est arrivée, elle nous a expliqué que le théâtre fut édifié au XVIIIe siècle, et nous a raconté son histoire.
Nous avons pénétré dans le bâtiment par l’entrée des artistes. Dans le hall de l’administration, nous avons vu la statue de Talma, et un tableau de Mlle Rachel, deux grands comédiens de la Comédie-Française.
Au premier étage, nous avons eu l’honneur d’entrer dans le foyer Lagrange, un espace réservé aux comédiens, qui, ce jour-là, servait de loges. De nombreux tableaux y étaient accrochés, ils représentaient des comédiens dans leurs costumes de scène, seule façon pour eux d’être peints, car avant ils n’étaient pas considérés comme des citoyens.
Nous nous sommes rendus ensuite au foyer du public, où nous avons pu observer un buste de Molière et une sculpture représentant Voltaire.
Nous avons poursuivi la visite en entrant dans la salle de spectacle, la salle Richelieu. C’est une salle de théâtre à l’italienne, en fer à cheval. Elle a une capacité d’accueil de 800 personnes environ. Nous avons dû quitter la salle au moment où Isabelle Nanty, alias Cathy Tuche, est arrivée pour une répétition de l’Hôtel du Libre-échange, spectacle qu’elle a mis en scène.

Au musée d’Orsay
Après le repas, nous sommes allés visiter le musée d’Orsay qui se situe à côté du jardin des Tuileries, de l’autre côté de la Seine.
Le musée d’Orsay est une ancienne gare, construite à l’occasion de l’exposition universelle de 1900. On le reconnaît aux grandes horloges et à l’ampleur du bâtiment. Cette gare assurait la liaison entre Paris et Orléans. Au fil du temps, les trains se sont allongés, et les quais de la gare n’étaient plus adaptés. La gare deviendra ainsi un centre d’expédition de colis aux prisonniers pendant la seconde guerre mondiale, puis un centre d’accueil des prisonniers à la Libération en 1945. Elle servira aussi de décors pour plusieurs films. En 1978, le bâtiment fut classé monument historique. Le 1er décembre 1986, le président de la République française, François Mitterrand, inaugura le nouveau musée, qui ouvrit bientôt ses portes au public.
Lors de la visite, la guide nous a présenté quelques œuvres. Nous avons beaucoup aimé en particulier Pénélope de Jules Cavelier, une sculpture de marbre réalisée au milieu du XIXe siècle. L’œuvre représente la femme d’Ulysse prise par la fatigue d’avoir défait son tissage. Il nous a plu que cette œuvre fasse référence à un passage de l’Odyssée.

Olympia, un tableau célèbre d’Édouard Manet, a retenu aussi notre attention. Peinte en 1863, l’œuvre fut exposée pour la première fois au Salon de 1865, créant un scandale retentissant. L’œuvre représente en effet de façon réaliste une jeune femme nue allongée sur un divan. Ce réalisme nous a marqués.

L’Âge mûr enfin, une sculpture en bronze de Camille Claudel achevée en 1902, nous a touchés. Cette sculpture représente trois personnages : un homme et deux femmes, dont une plus âgée que l’autre. On peut voir à travers cette œuvre différentes générations, de la jeunesse à la vieillesse, en regardant de droite à gauche. L’homme tend une main à la jeune femme, qui représente la jeunesse, tandis qu’il se fait entraîner par la vague et la vieille femme, car il atteint la fin de sa vie.

Sur les pas de Molière
En sortant du musée d’Orsay, nous avons marché dans Paris à la recherche des endroits où vécut Molière.
Nous avons traversé le Louvre, où eut lieu la première rencontre entre Molière et Louis XIV.
Nous nous sommes rendus ensuite rue Richelieu devant le dernier appartement de Molière, celui où il trouva la mort le 17 février 1673 à l’issue de la quatrième représentation du Malade imaginaire.
Nous avons été devant l’appartement familial, situé à l’angle de la rue Sauval et de la rue Saint-Honoré.
Enfin, nous nous sommes rendus dans le quartier des Halles où se trouve l’église Sainte-Eustache dans laquelle Molière fut baptisé le 15 janvier 1622. Molière grandit dans ce quartier des Halles qu’il traversait avec son grand-père pour aller assister aux farces qui sont sans doute à l’origine de l’envie de Molière de devenir comédien.
Le soir, avant d’assister aux Fourberies de Scapin, dans les couloirs de la Comédie-Française, nous avons pu voir le fauteuil dans lequel Molière joua Le Malade imaginaire.

Les Fourberies de Scapin
Connaissez-vous l’intrigue de cette pièce ?
Pendant l’absence de leurs pères, partis en voyage, Léandre est tombé amoureux de Zerbinette, tandis qu’Octave a épousé Hyacinte. Mais les pères, Argante et Géronte, rentrent après deux mois pour imposer un mariage arrangé à chacun des fils. Léandre et Octave font alors appel à Scapin, le valet du premier, pour arranger leurs affaires. Scapin en effet a plus d’une ruse dans son sac...
C’est Denis Podalydès qui a fait la mise en scène de la pièce. La scène représentait un port, car l’histoire a lieu à Naples. Au fond, une grande toile nous laissait voir un bateau. De nombreux objets scéniques (filets, cages, tonneaux) évoquaient l’espace du bord de mer. Sur scène, se trouvait également un échafaudage, d’où apparaissaient parfois les personnages. Cet élément du décor créait du jeu pour les acteurs, mais sa présence nous a intrigués.
Nous avons beaucoup aimé le jeu des acteurs, en particulier celui de Benjamin Lavernhe qui jouait Scapin. Il parvenait à créer un personnage exubérant, très malin et sans gêne, et rendait le texte de Molière moderne en l’énonçant très naturellement. Les personnages féminins n’avaient pas beaucoup d’importance, et étaient plutôt discrets, sauf Zerbinette, jouée par Adeline d’Hermy, qui, elle, au contraire, était très extravertie, parlait fort, et éclatait de rire tout le temps.
À un moment donné du spectacle, Scapin frappe violemment Géronte enfermé dans un sac. Nous nous sommes demandés s’il y avait réellement quelqu’un à l’intérieur de ce sac. Nous avons su par la suite que la Comédie avait créé un mécanisme à l’intérieur du sac qui le faisait s’animer. En revanche, nous n’avons toujours pas bien compris pourquoi Scapin se retrouvait, au début, presque nu sur la scène.
Enfin, si nous avons aimé ce spectacle, nous n’avions pas une très bonne visibilité, ce qui nous a un peu gâché le plaisir. C’est l’inconvénient du théâtre à l’italienne, qui est plus fait pour être vu que pour voir.

La chasse ancestrale des pigeons (bonus)
Tout a commencé à Dijon, le 15 décembre 2016... Nous commencions à chasser pour nous nourrir quand nous trouvâmes une meute de pigeons. La chasse commença à ce moment précis. Aussitôt nous fîmes le bruit de l’appâtage, une tactique ancestrale que nous ont transmis les nôtres. Malheureusement nous ne prîmes aucun pigeon.
Mais, le 6 octobre 2017 à Paris, la chasse reprit de plus belle. Nous étions aux Tuileries. Pendant notre repas, une énorme horde de pigeons et de corbeaux nous attaqua et nous dépouilla de notre nourriture. Sans attendre la BAP (brigade anti-pigeons) intervint, et se rendit vers les passants pour les protéger et les avertir du risque. Mais la journée fut très compliquée pour la brigade, puisque aucun pigeon ne fut interpellé. C’est à se demander qui sont les pigeons !